21 nov. 2012

essais bukowskiens (2)

Avertissement : contenu adulte

je suis sale
mes mains sont couvertes de miel et de chocolat
j’ai des os de poule dans les cheveux et des nouilles autour du cul
mais j’ai encore faim.
et toi tu dors, sybarite pouliche au minou pubescent et aux seins doux comme ce miel qui recouvre mes doigts que je lèche à présent
ce n’est pas juste que tu aies ces seins quand c’est moi qui les adore, j’aimerais les avoir pour moi seul, les avoir à la place de mes pectoraux rachitiques, je passerais mes journées à les couler entre mes doigts, à les caresser avec une plume, peindre dessus des motifs multicolores et les regarder pointer tendrement quand je m’empoigne le sexe
et je ne partage pas, jamais, le premier homme qui approche je le mords, je griffe, je broie du genou ses extrémités les plus chères, j’en fais de la bouillie, une bouillie de merde et de sang mélangés et je suis sale et je suis beau et mes seins sont les plus beaux du monde
et je t’envie
je t’envie j’ai envie de toi
parce que tu es d’une beauté plantureuse
parce que tes fesses ont l’odeur d’un torrent de montagne
et que tu sais de la poésie
tu dis
« parcours le roseau
battements sourds de la sève
quelle pluie de joie »

tu dis
et moi, j’ai la trique
et moi, j’envie ton père, ce gracieux salaud, parce qu’une partie de toi a vécu dans ses couilles quinze ans avant de lécher les miennes
allez, s’il te plait, lève-toi
lève-toi pour me chevaucher, allez
je reste allongé, j’aime quand tu chevauches, jument luxurieuse
s’il te plait, c’est déjà trop fatiguant de parler pour en plus te faire l’amour
fais danser ta lascive croupe, agite ta crinière brune
tu nettoieras les os dans mes cheveux et les nouilles autour du cul.

1 nov. 2012

Mémoire de poisson


Un poisson
Un poisson rouge
Rouge, rouge
Perd perpétuellement la boule
Un poisson à mémoire courte
A mémoire
Courte
La distance
La distance entre le nénuphar
Et la petite grotte sous-marine
Qui fait des bulles
Des bulles courtes
La distance
Des bulles
Courte
La distance
Des bulles qui pètent à la surface de l’eau
Pètent perpétuellement à la surface
Eclatent
Rouge
Et éclate le poisson à mémoire courte
Poisson fêlé du bocal
Tourne, tourne, tourne
Un poisson
Un poisson rouge
Au matin
Au matin clair
L’eau fraîche y coule
Au matin
Matin qui coule
Monotone
Jour après jour
Tout après tour
Quand le bocal et le poisson
Fêlé
Qui perd la boule
Rouge, rouge, qui perd
Et qui tourne
Qui perd
Tourne
Et qui
Rouge
Tourne
Tourne
A l’infini


18 sept. 2012

to vrac or not to vrac

Bonjour Zatous.

Rien publié depuis longtemps longtemps, faute de temps pour écrire : beaucoup bossé cet été (régisseur sur téléfilms) et reprise universitaire dans la foulée.

Ouverture d'un nouveau blog pour dire des âneries et des pensées profondes : http://gofeedthecat.wordpress.com/ (déjà que je prends pas le temps d'alimenter celui-là...) du coup ici ça va rester pour les trucs à prétention + ou - artistiques.

Une nouvelle en ligne pour un concours, tout soutien manifesté par un clic sur les petites étoiles est bienvenu : "Et sous les ponts l'eau coule"

Et préciser que mes petits bouquins sont disponibles sur Amazon.

Cadeau, un dessin de cet été, la ruine de Landiras au sud de Bordeaux, au milieu du vignoble des Graves :


10 juil. 2012

Fulgure: "J'attendrai"

       Au carmin de tes lèvres
       La rosée de mon sang
       A l'ardeur de ta fièvre
       Nos murmures d'antan

       Revoyons-nous en rêve
       Pour rattraper le temps
       N'accordons nulle trêve
       A nos doux sentiments


Comme d’habitude je caresse la main où j’ai un souvenir de tes dents – tu l’avais recouverte d’un petit baiser, mais toujours les baisers effacent leurs traces pour graver des frissons, tout comme l’écho des plus beaux rires se perpétue à l’infini dans le creux de l’oreille. Je ne t’écris jamais que lorsque le soleil est couché, car je ne veux pas qu’il lise des mots que je réserve à une autre étoile. Quand je pose la plume je suis pâle comme la lune et je regarde le ciel, où scintillent les reflets de ce que mes sens ont imprimé de toi. Je repense au sel, au sable, aux vagues de notre première rencontre, ta peau cuivrée, tes cheveux en crinière, l’au-revoir qui avait de trop près suivi le premier sourire. « Perle » n’est pas ton nom, mais c’est ce qu’il veut dire, et c’est au bord de l'eau que je t’ai rencontrée. Une sirène, tu devais repartir. Moi, trop bien élevé, ai voulu te laisser un souvenir de moi. Comme je n’avais rien, j’ai détaché un bout de mon cœur pour te le donner. J’aurais dû savoir qu’on ne peut pas vivre correctement sans un cœur entier. J’aurais dû prévoir que nos chemins ne se croiseraient plus avant des années. Alors j’écris parce qu’il faut bien faire quelque chose en t’attendant.


       Au carmin de tes lèvres
       La rosée de mon sang
       Perle j'ai pris ta fièvre
       Dans ce baiser d'enfant




L'exercice de type "fulgure" impose une taille limite au texte: 1500 caractères --> on peut en découvrir plein par ici! http://www.fulgures.com/
Contraintes pour ce texte-ci : thème "j'attendrai" + placer les mots "carmin", "chemin" et "rire".


7 juil. 2012

Rose, le festin de minuit

Une expérience un poil hors du commun. Si vous avez un peu de temps à passer et une envie d'écouter de la musique classique, rock progressif, acid jazz, black metal, folklore tibétain ou autre, faites-vous une playlist d'une demi-heure et écoutez-là sur ce film. Un court-métrage en noir et blanc sans aucun son, conçu pour être visionné avec n'importe quelle musique (enfin avec du Lady Gaga ou du Phil Collins ça risque de ne pas fonctionner) voire pour des ciné-concerts, au gré de la performance des musiciens. Une image superbe, de jeunes acteurs surprenants, esthétique gothique, un peu sanguinolente, un peu érotique, mais qui prend aux tripes et scotche les rétines.

"Rose, le festin de minuit", un film de Maxime Martinerie avec Luci Garcia, Manuel Montoya, Tristan Bayou-Carjuzaa et votre serviteur pour La Chambre Noire.




... à titre personnel, je recommande la "Gnossienne N°1" d'Erik Satie pour commencer la playlist. Un morceau de piano d'il y a un siècle qu'on croirait avoir été composé pour le film. Et pourquoi pas caser "Ondine" de Maurice Ravel, aussi. Maintenant, plongez-vous dans le noir, et bon visionnage.

27 juin 2012

Monkee Student's Day

Par les jours de brume
Aux printemps de l'avenir
Rêve l'étudiant

C'était pour un concours BD sur le thème de la vie étudiante... Bon, j'ai perdu, mais au moins je me suis amusé à le faire!



20 juin 2012

Faites comme chez moi! (pièce de théâtre)




Hey ho ! Voilà, je m'offre un petit plaisir, une pièce de théâtre au format poche ! « Faites comme chez moi », farce burlesque tirant parfois sur l'absurde, traitant des dérives de la vie de couple post-divorce, avec des personnages attachants (enfin j'espère) et un ton humoristique sur un sujet (presque) sérieux.
Garantie plus efficace qu'un magazine féminin !

... et ça se trouve ici :
Support independent publishing: Buy this book on Lulu.
*pour la modique somme de 8,65€ :-)
* Résumé :
Lydie, la quarantaine, reconstruit sa vie après un récent divorce. Cherchant à combler le vide, elle se lie à Didier, parodie de Don Juan décrépi mais convaincu d'être séduisant, qui n’a d’autre but que celui de faire son nid, à la manière d’un coucou. Mais l'irruption de Chantal et Jean-Charlotte, couple de "touristes" un peu fantasques s'installant chez Lydie pour les vacances, risque de bouleverser l’ordre des choses...


11 juin 2012

Profession Etudiant: marionnettes 2.0!


... ça y est, elle est sortie la websérie ! - Quelle websérie ? - Ben tu sais, ce dont je t'avais parlé y a un moment, une fiction en marionnettes déblatérant sur le thème de la vie étudiante... - Ah oui, le projet pédagogique du master prod. audiovisuelle de Bordeaux 3 ! - Voilà, l'a compris. - Et où qu'on regarde ? - Juste ici : http://www.mastercpi.fr/profession-etudiant-m1-2012/


Profession Etudiant est une série web de fiction coordonnée par l’équipe pédagogique du Master « Création, Production, Images » de l’Université Bordeaux 3, et dont les épisodes sont produits, écrits, réalisés et montés par les étudiants en première année de Master.
De nature humoristique, cette série met en scène les aventures académiques de quatre étudiants bordelais : Maélie, Nikolaï, Ayaka et Vincent. Chaque épisode de cinq minutes raconte la façon dont ces amis évoluent dans le milieu de la fac, qui leur est à la fois familier et néanmoins toujours étranger. Durant leurs années d’études, c’est-à-dire pendant l’apprentissage de leur « profession d’étudiant » (l’expression vient du sociologue de l’éducation Alain Coulon), il leur faudra à la fois respecter et déjouer les règles imposées. Mais si certaines sont écrites, beaucoup d’autres, et sans doute les plus importantes, ne sont mentionnées nulle part. Or, pour contourner une norme, il faut bien commencer par la connaître…

épisode 1 "Sexe, visa & wasabi": http://youtu.be/9sYacTmMxSM
épisode 2 "Raz de marée": http://youtu.be/9sh5OaGA2FA
épisode 3 "Geeks & dragons": http://youtu.be/FmMIE0EUfmI
épisode 4 "La partie visible de l'iceberg": http://youtu.be/-i-tQurmIgw

Mais venez donc sur le site de la websérie, à la découverte des personnages, du making-of du projet, des photos de tournage...




4 juin 2012

des vidéos pour Timmy

Envie de partager deux petits courts-métrages d'animation fort sympathiques, l'un comme l'autre candidats au concours d'animation Tim Burton (une icône "vote" en haut à gauche: appuyez dessus!)


The sick boy and the tree par Barnum-Films



Capucine (ShortFilm) par Warec

30 mai 2012

des petits dessins qu'on m'a donné


Ha ben ça! J'ai reçu un cadeau!
Un beau dessin sur un petit (vieux) texte à moi...
Je résiste pas, je le mets là : 






Et paraîtrait que je ressemble à...
cet autre petit dessin que j'ai bien aimé aussi
(merci Alice!)


27 mai 2012

dédicace aux filles qui se photographient dans leurs toilettes...

Mannequins d'aujourd'hui
Laissent sceptiques
Comme des fosses

Et je crois que c'est un dessin parmi les plus cons que j'aie jamais fait.

14 mai 2012

2 mai 2012

1er mai

Mutine clochette blanche
Unis parfum et beauté
Garde les mots qu'on épanche
Utopies énamourées
Et porte bonheur aux hanches
Tiares de la volupté

"Le travail est l'opium du peuple et je ne veux pas mourir drogué."
Boris Vian

Et sinon, tourné il y a un an jour pour jour :
:-)

20 avr. 2012

poli-tique

Tique qui pique
Et suce sans politesse
Mangera de l'éther


... et si on matait les Inconnus? :-)


19 mars 2012

springtime !

Yoplazou, nouvelle image de fond d'écran pour le blog, pour accompagner le soleil qui revient... et un p'tit coup de Funkadelic pour le plaisir, avec Sexy Ways, parce que vlà l'printemps astheur' !

Pour le plaisir de les avoir revus au programme du festival Coupé Court...


Meanwhile from HCPROD on Vimeo.


Big Bang from HCPROD on Vimeo.

... du tandem JB Guignot / Gabriel Feuvrier, les petits plaisantins de HC Prod ^^

Et bientôt, des news croustillantes sur une websérie mettant en scène des marionnettes qui, peut-être, aura de quoi faire le buzz... Vous pouvez déjà aimer la page facebook : https://www.facebook.com/ProfessionEtudiantLaWebserie



Comme dit le poète :
Après l'hibernation
C'est au premier soleil
Que les webséries éclosent

Alea jacta est !

11 mars 2012

Ne pas écrire de poésie

Je n’ai rien à faire de mes nuits, sinon dessiner. La chambre aura les murs recouverts de coquillages, et des draps en satin pour le lit. Fenêtres sur trois murs : l’une au nord, l’autre au sud, la dernière à l’ouest. Pas d’ouverture sur la terre ferme. Notre phare, à la pointe du Cotentin, tourne le dos au vieux continent. Il est très haut, érigé au sommet d’une falaise normande, comme un homme dressé qui éclaire la nuit de poissons égarés, à la pêche aux sirènes. Ma sirène à moi, je l’ai. Enfin, je ne l’ai pas, mais je la connais : Maëlle. Je la dessine aussi, à côté de notre phare, notre phare peint tout en blanc avec des rayures noires, comme les traits au crayon qu’elle esquisse sur ses paupières.

Mon chat me dit : « go to bed, abruti. »

Je dessine encore la lumière du phare, notre lumière qui guide les navires comme l’amour, lanterne immense comme un cœur qui bat, et je bois une gorgée de thé aux épices pour réchauffer le mien de cœur qui a froid. Mon chat décide que ça suffit, me prend mon crayon des mains, s’assois pour se lécher le nombril juste à côté des cours de socio éparpillés sur mon bureau, pose le crayon à côté et s’en va voir s’il ne lui reste pas des croquettes. Réveil affiche quatre heures. Plus que trois, et faudra que je me réveille. Commençons par le début !          

Dans le coin rouge : moi-même. Vincent, vingt-et-un ans, brun, mal rasé, cheveux ébouriffés, à la recherche de la position idéale pour roupiller dans l’amphi de psychanalyse de l’entreprise sans trop se faire gauler. Dans le coin bleu : des yeux de même couleur, surmontés de brun et de peau très blanche, aperçus tandis que ma tête était penchée sur mon épaule droite dans un angle de trois quarts. Une jolie sirène. Qui regarde droit devant, en direction de la prof, dont le flot de paroles parasite mon agréable instant d’observation. Elle porte un chemisier à carreaux, joue avec un stylo à pointe mordillée, a un sourcil en accent circonflexe et l’autre en accent grave. Ou aigu, suivant le côté duquel on se place.

- Monsieur Jaulin ! me gueule-t-on à l’oreille.

Ah, c’est la prof.

- Que les traits de Mademoiselle Migault vous intéressent plus que le contenu de mon cours, je l’entends bien, mais je souhaiterais un peu plus d’attention de votre part lorsque j’appelle votre nom pour traiter du sujet que vous aviez à préparer pour aujourd’hui, hmm ?

Madame Truchmann, c’est le genre de prof qui fait l’effet d’un couteau suisse : elle vous coupe, découpe, scie, tranche, poinçonne, tournevisse, tire-bouchonne, et même cure-dente et lime-à-ongle. Si je l’adore, c’est bien seulement parce que je ne l’aime pas. « Une amicale antipathie, » comme se plait à dire mon chat. Une détestation sympathique, une affection haineuse, une exécration cordiale, et cætera, et cætera, il en a plein d’autres. C’est quelqu’un, mon chat.

- Oui, Madame. Tout de suite, Madame.

C’est comme ça que j’apprends son nom : Maëlle Migault. Enfin juste le nom, le prénom je ne l’ai obtenu qu’après le cours, en retour d’un bafouillement hyper gêné à la sortie de l’amphi. Bref.

- Monsieur Jaulin, quand vous dites « tout de suite »…

Mais elle est relou, celle-là.

- Bien sûr, Madame !
- Finalement non, continuez. Votre attitude est parfaitement appropriée pour illustrer le cas d’étude que nous allons aborder au chapitre suivant. Voyez, tout le monde : Monsieur Jaulin est physiquement présent sur les bancs de cet amphi, mais son esprit se situe trois rangées plus haut légèrement sur sa droite. A présent, il ne se soucie plus du tout de productivité, performance, résultat, il n’aspire qu’à son petit confort personnel et la satisfaction d’un désir naissant. C’est donc un employé contre-productif, à qui il ne conviendrait pas de confier un poste à responsabilité, dans la mesure où il est incapable de se concentrer sur ce qui intéresse le collectif.

Oh oui, le couteau Truchmann frappe encore ! A me bourrer le crâne un jour elle finira par me sortir vraiment par les yeux. Madame Truchmann, couteau suisse, suisse de Valence, Lancelot du Lac, Lac Léman, mandragore, Goran Bregovic, viscache, cachalot, lot de pommes, pomme d’api, happy new year, à yeure qu’Issy-les-Moulineaux, poil au abdos, Ionesco, le couteau, le couteau tue, c’est du néo-espagnol : quelle belle leçon !

- Cependant, comme vous vous en doutez tous, Monsieur Jaulin ne retiendra pas grand-chose de ce que je viens de dire, l’oubliera pas plus tard que dans le tramway, et de retour chez lui n’aura en tête que le chemisier à carreaux de Mademoiselle Migault.

« Cette femme est une entremetteuse d’une efficacité redoutable ! So funny ! » s’est moqué mon chat. Moi, j’étais parti dans la cérémonie traditionnelle de l’étudiant qui rentre à son 22 mètres carré : un bol de céréales, allume un écran, pose ton cul, branle rien et procrastine. « C’est drôle, ton histoire, quand même », me dit mon chat. « Ça me rappelle mon adolescence ! »

Oui, mon chat est persuadé que, dans une de ses vies antérieures, il était une petite nana blonde prénommée Mary. Aujourd’hui, il a le poil roux et s’appelle Roland.

« Je t’avais déjà raconté, quand élève de sixième je me suis cassée la gueule au collège sur une plaque de verglas pour atterrir sur les pieds du plus beau mec de l'école, un grand de troisième, dont j'étais amoureuse of course comme toutes les petites connes du coin, et que je n'osais même pas regarder... ça l'a fait rire lui et ses copains moi aussi ça me fait rire... aujourd'hui. Ça me manque le collège, tiens ! »
Je préférais ne pas écouter Roland plus longtemps, sinon il allait vouloir me ressortir un vieil album photo de son époque Mary. Je le connais. Et après, il ira me raconter qu’être réincarné en chat, tant qu’on n’est pas obligé de rester enfermé dans un appartement, c’est pas si mal. Et que moi, dit-il, je deviendrai une taupe, ou une salamandre. Je préfère imaginer Maëlle. Par chance, on a plusieurs amis communs sur les réseaux sociaux, j’accède à quelques photos. Elle semble adorer la natation, le surf, les criques du Finistère et les lacs de montagne : j’en étais sûr, une sirène. Le genre de fille qui adorerait habiter dans un phare. Voilà pourquoi je le dessine, notre phare ouest. En petit, en grand, dans les marges des feuilles A4, sur un coin de bureau, sur une toile avec de l’acrylique.

« Ce que j’aimais, au collège, surtout, c’était porter une petite jupe le mardi pour voir le regard des garçons se concentrer sur mes cuisses, et venir le mercredi en pantalon large et observer combien regarderaient encore. »

T’es chiant le chat, je parlais de moi.

« Ça va, t’es susceptible, quand même. Si j’avais encore mes tresses blondes et mes jolis seins, même plus tu n’y penserais à ta planche-neige. Autant au collège j’étais une petite souris timide, autant à vingt ans j’avais un look de couverture de magazine. C’est mon prof d’économie qui disait ça. Je l’entends encore : hou hou, Miss Mary, que vous me semblez belle, que vous êtes jolie ! Un vrai hibou, ce prof. »

Je tente un poème : Jolie sirène aux yeux tendres / Qu’heureuse je voudrais rendre / Sortirais-tu des méandres / Une pauvre salamandre ?

« Le vieux hibou voulait me croquer, aujourd’hui c’est moi qui mange les oiseaux. C’est cool d’être un chat. »

Non, Roland, j’essaie de me concentrer… Je l’engueule, il fait la moue et ses griffes sur un de mes dessins. Très malin, je lui dis avec amertume et reproche. Il me regarde avec hauteur, me dit que ce n’est pas parce qu’une fille a une tête à aimer la poésie qu’il faut lui en écrire, qu’au lieu de faire du joli sur papier je ferais mieux de prendre soin de ma gueule, de pas avoir la physionomie du type à vie sexuelle inexistante pour la mettre en minimum en appétit. Donner un appât au poisson, quoi. Très bien. Je prends mon courage à deux mains, et mon rasoir à une seule. Tronche potable : ok. Maintenant, le grand pas : le contact via réseaux sociaux, avec peut-être option webcam. « Et t’as un devoir de psycho sociale à finir, je te rappelle ! » m’avertit le chat. M’en fous, c’est pas la psycho sociale qui m’emmènera à la conquête du phare ouest.



Exercice à contraintes "figures de style" : placer hypotypose, zeugme, harmonie imitative, oxymore, analepse, prosopopée, homéotéleute, anadiplose, gradation ascendante, métaphore filée, paradoxe et paronomase implicite.

Les histoires des autres convives :
 - "Les mots sont comme des caresses" de bertrand-môgendre
 - "Champs mêlés" de Kilis
 - "La délivrance" de polgara
 - "Hop hop hop" de Janis
 - "Sous le voile" de Phylisse
 - "Rita" d'elea
 - "Quand rugissent les meltem" de chrystie12
 - "Nina" de coline Dé
 - "Panique sur Owl Creek" de Gobu
 - "Ascension" de grieg

27 févr. 2012

sickhollidays

Vive les vacances !!!

Bon, moi j'suis pas en congé donc j'me sens pas trop concerné,
mais une petite pensée aux vacanciers coincés au lit... :-3

23 févr. 2012

Variations airbusiennes

Exercice live (le temps d'une soirée) sur VosEcrits.com
Une couleur : rouge ; un verbe à l'impératif : sortir ; un moyen de transport : l'avion ; un fruit : des dattes.

  
(aviation: du latin « avis », qui signifie « oiseau », et « actio », qui signifie « action »)


- Non alors écoute, Thierry, la blague du calendrier, elle ne fait plus rire personne.
- Rôôh mais quoi ? Des dattes ?
- C’est le dattier, qui est une variété de palmier, maintenant fais pas chier.
- D’accord, d’accord, j’arrête… C’était pour te détendre, Brigitte, c’est tout.
- Je suis parfaitement détendue, Thierry !
- Tout va bien, messieurs-dames ?

L’hôtesse de l’air blonde pencha son joli décolleté au-dessus de la tête de Thierry qui après les dattes songea à des noix de coco mais garda son jeu de mots pourri pour lui. Brigitte ne remarqua pas le regard libidineux de son mari (qu’elle ne remarquait plus depuis longtemps d’ailleurs), crispée sur son siège, les ongles vernis enfoncés dans l’accoudoir.

- Tout va bien, mademoiselle.
- Peut-être désirez-vous un verre d’eau ?
- J’ai dit tout va bien, mademoiselle.
- Vous savez, le stress au décollage est très fréquent, nous avons l’habitude...
- J’ai dit tout va bien !

L’hôtesse hésita à prononcer quelques mots d’excuse, puis se dit qu’elle n’avait pas à s’excuser, les bourgeoises n’ont qu’à pas être aussi désagréables. Les joues de Brigitte avaient viré au rouge, deux belles griffures venaient d’apparaître sur l’accoudoir gauche, et seul Thierry trouvait amusant de fabriquer un petit avion en papier avec une page du catalogue Air France.

* * *

- Vrrrroummm ! Commandant de bord appelle tous les chasseurs, commandant de bord appelle tous les chasseurs ! L’ennemi est en vue ! Sus à l’armée rouge ! Sus à l’armée rouge ! Voyants allumés, sortez vos missiles ! Ha-ha, prends ça, pourriture communiste ! Piou-piou-piou-piou-piou, on va vous exploser comme des dattes confites sur un rebord de fenêtre, buveurs de vodka ! Il va pleuvoir des pruneaux sur le Kremlin !
- Thomas, descends de cet avion, ton père vient de retrouver la voiture.
- D’accord maman !

* * *

- Mademoiselle ! Mademoiselle !
- Oui, Madame ?
- Je veux bien le verre d’eau, finalement.
- Tout de suite, Madame.
- Et dépêchez-vous, pour l’amour du ciel !
- S’il vous plaît, mademoiselle, attendez, j’aimerais bien un petit quart de rouge, pour ma part.
- Silence, Thierry.

* * *

Catherine, elle était tout pour moi. Elle m’avait eu, un soir, comme ça : « Tu es très beau, Jeannot. Sortons ensemble. » Elle portait une robe rouge, moi une chemise bleue, elle était le chaud, j’étais le froid, elle voulait un rafraîchissement, moi un peu de chaleur. On s’est plus tout de suite. Elle aimait le cinéma, la planche à voile, le jazz, la bonne cuisine, et moi les livres, le ski de fond, la country et la bonne cuisine. On s’est unis dans les odeurs de pâtes d’amande, de baklavas, de loukoums et de pudding aux dattes. Etre avec elle, c’était comme être sur un nuage, une immense barbe à papa tissée de plaisirs sucrés. Malheureusement, et comme on pouvait s’y attendre, l’un comme l’autre on a tiédi. Ça me convenait, pas elle. Elle a pris sa robe rouge, ses meilleures recettes, et un avion pour quitter notre nuage. Catherine s’est envolée ailleurs. Et pourtant, c’est moi qui me suis crashé. Catherine, elle était tout pour moi.

* * *

- Hé maman, tu l’as acheté mon p’tit camion rouge ?
- Non.
- Mais… t’avais promis !
- Raah, s’il te plaît…
- Comment tu veux que je devienne pompier plus tard si tu m’achètes pas de camion ? T’es trop nulle !
- Thomas, c’est la dernière fois que je t’emmène faire les courses…

* * *

« Chers passagers, mesdames-messieurs, notre avion entre à présent dans une zone de turbulence. Veuillez rester assis sur vos sièges et ne surtout pas paniquer. Dear customers… »
Et voilà, le moment tant redouté pour Brigitte venait d’arriver. Elle avait réussir à s’en tenir à une petite sudation lors du décollage, mais à présent, le véritable combat venait de démarrer.

- Thierry, mon cher…

Mais Thierry, qui avait une paire de boules Quiès confortablement installées au fond des oreilles, roupillait comme un bienheureux. Brigitte trouva scandaleux qu’il ne la soutienne pas plus que ça dans une pareille épreuve. Une première secousse l’empêcha de balbutier quelques mots pour protester. Une deuxième secousse provoqua trois nouvelles entailles dans l’accoudoir du fauteuil, et l’un des ongles rouges cassés.
« Mesdames messieurs… »
Brigitte n’avait pas envie d’écouter l’hôtesse de l’air blonde. Pouffiasse, à faire trois Paris – New York par semaine, forcément qu’on n’a pas le mal de l’air, on est habituée, on est entraînée. Mais une bleue comme Brigitte… aucune chance !

- Thierry !
- Hmm ?
- Thierry, sors le sac !
- Que dis-tu ma bibiche ?
- Le sac ! Le sac !
- Une seconde, j’enlève mes boules Quiès.
- Le sac ! Le s…

Et c’est ainsi qu’une feuille de salade, une purée-jambon dégueulasse et un mini muffin mal digérés se retrouvèrent sur les genoux de Thierry.



20 févr. 2012

pensée(s) du jour

Cours de psychanalyse : la création artistique serait la retranscription de pensées cachées et désirs refoulés ? Après tout, l’essence même du poète maudit, c’est de coucher sur papier un mal-être, et de ce fait se soulager en l’extériorisant. Catharsis veut bien dire purification. Le processus créatif serait alors lié à des mécanismes inconscients, l’artiste fait rejaillir ce qu’il a sur le cœur. Après quoi l’œuvre développe sa propre vie : il y a une œuvre pour chaque œil qui la voit, pour chaque interprétation qui s’en fait, chaque émotion qui s’en dégage.
« Le vrai génie sans cœur est un non-sens. Car ni intelligence élevée, ni imagination, ni toutes deux ensembles ne font le génie. Amour ! Amour ! Amour ! Voilà l’âme du génie. » - Wolfgang Amadeus Mozart.

--> quelque chose de beau : "Le Parc", chorégraphie d'Angelin Preljocaj sur une musique de Mozart, dansée par Aurélie Dupont et Manuel Legris.

 * * *

(parodie d'un penseur Viking)
Ça a quelque chose d’effrayant, cette société dans laquelle on vit et qui s’attache à tout montrer, à tout dire, à tout exposer au public. Gérard Wajcman : le 21ème siècle débute dans l'idéologie de « l’hypervisible, » transparence absolue. Facebook aujourd’hui : comme les heureux élus (propos ironique) de la télé-réalité, publier des émotions, des photos maquillées, des désirs dont on veut que quelques personnes prennent conscience mais qu’on rend accessibles à tous, tenter de se créer une personnalité publique. Devenir, tous, des peoples. Le danger : à trop révéler, à trop dire sans arrêt, risque qu’on ne soit plus identifié qu’à ce qu’on crie sur les toits, risque que les gens oublient que la personnalité, c’est beaucoup plus qu’un papier d’emballage. La face visible de l’iceberg : il y a toujours quelque chose derrière. L’art contemporain de Duchamp, Malevitch et consorts, art tissé d’absence, de vide : le Carré blanc sur fond blanc ne montre rien, objectivement. Et on peut dire des milliers de choses dessus.

Et j'ai un blog : j'suis con ou quoi ?

17 févr. 2012

Mickey au pays des merveilles

Exercice live (le temps d'une soirée) sur VosEcrits.com
Thème : raconter un exploit ; contraintes personnages : Mickey & le lapin en retard d'Alice au pays des merveilles ; objets à placer : ordinateur, cuillère à soupe, fer à repasser, brosse à cheveux

  
"Chat timide fait souris effrontée" - proverbe irlandais


- Mon ami, c’est un plaisir de discuter avec toi, ah-ha ! Et le thé du Lièvre de Mars est excellent, tu le complimenteras de ma part !
- Voyons Monsieur Mickey, ce n’est rien. Le tout, concernant le thé du Lièvre de Mars, c’est qu’il lui est livré toujours à l’heure. La plante à peine coupée est immédiatement lavée, traitée, séchée et expédiée, sans délai, et c’est ce petit goût de ponctualité qui lui donne toute sa saveur.

Voilà une heure que je discute avec un lapin. D’habitude, les lapins n’ont pas beaucoup de conversation, mais celui-là, qu’est-ce qu’il parle ! Comme mon ordinateur quand je veux faire une recherche sur internet : je donne un mot, il me renvoie cent cinquante propositions. Et c’est fatiguant, c’est fatiguant…

- Néanmoins, c’est heureux que son thé, importé des meilleures contrées de Ceylan, soit un régal pour les papilles, parce que, en comparaison, les pâtisseries du Chapelier sont désespérément médiocre. Et pourtant, je lui avais offert un livre de cuisine à son antépénultième non-anniversaire, j’osais espérer que depuis il aurait fait des progrès. Mais ce rustre est incapable d’apprécier la nourriture raffinée, aussi je ne suis pas tant que ça étonné que…

Mais ferme-la, bouffeur de carottes. De toute façon, ta vision de la nourriture raffinée est superflue : avec toi c’est gratin de carottes, risotto aux carottes, charlotte aux carottes, choux à la carotte et j’en passe et des plus indigestes, alors… Qu’est-ce que c’est dur d’être moi, parfois ! Le gentil Mickey, avec son grand sourire et ses grandes oreilles, toujours de bonne humeur pour plaire aux petits enfants. Mais les petits enfants, ils ne savent pas ce que c’est dur d’être Mickey ! Entre supporter Dingo qui, entre nous, est le derniers des cons, Pluto qui fait la gueule depuis que je l’ai castré, et l’autre cruche de Minnie qui, depuis le temps qu’on se connait, habite toujours chez sa mère – ah, les longues discussions avec Donald pour parler de ce problème qu’il connaît bien, lui aussi ! Et là, ce petit père lapin, tout mignon, tout propre, blanc comme neige – tiens, en voilà une autre bien niaise, Blanche-Neige… Elle a un fer à repasser à la place du ciboulot, celle-là… Eh ouais, mais, être Mickey, c’est un standing, c’est des millions de billets verts, des milliards de mômes, depuis plus de quatre-vingts ans, et jamais droit à la retraite, non monsieur. Alors, la provenance du thé du Lièvre de Mars, honnêtement…

- Oh, mais Monsieur Mickey, on discute, on discute, mais c’est que je vais être en retard !
Allons bon.
- Ah, j’en suis bien navré, ami lapin, ah-ha !
- C’est moi qui suis navré, Monsieur Mickey, d’autant plus que, depuis une heure que nous discutons, je n’ai toujours pas évoqué le sujet crucial à propos duquel je voulais vous entretenir.

Et, accessoirement, me faire quitter ma belle villa de Mickeyville pour aller m’enterrer dans une forêt un peu glauque. Ouais, belle villa. La maison pourrie, c’est que pour les comics.

- Alors voilà, Monsieur Mickey. C’est à propos du Chat du Cheshire. L’autre jour il a voulu draguer une chatte sur un toit brûlant, et il s’y est cassé les dents. Depuis, il ne sourit plus, et je crains qu’il ne soit tombé malade.
- Vraiment ?
- Oui. D’ailleurs il est là, juste à côté. Mais vous ne le voyez pas, parce qu’il est invisible, et comme il ne sourit plus, on ne peut plus le voir du tout.
- Et donc, mon ami lapin, vous pensez que je peux faire quelque chose pour lui, ah-ha ?
- Oui, absolument ! Vu que le sourire du Chat du Cheshire a été inspiré par un fromage, que vous aimez le fromage et qu’il aime les souris, j’ai pensé que voir une souris lui redonnerait une humeur joviale. Alors vous me direz, pourquoi vous, vu que le Lièvre de Mars et le Chapelier ont un loir pour ami. Mais sourire et souris sont des mots qui se ressemblent plus, là où loir rime avec dortoir, ce qui prête plus à la somnolence qu’à la gaieté, encore que cela demeure contestable, mais de toute façon le Loir a toujours un pet de travers, et préfère bien la compagnie des cuillers à soupe à celle des chats, et…

Brosse à cheveux. Non mais rien, désolé, j’avais juste envie de dire un truc complètement absurde. C’est quoi son problème, à ce lapin ? Autant, une bière avec Bugs Bunny qui balance que des vacheries, ou même Roger Rabbit et son humour à deux balles, autant ça c’est sympa, autant ce lapin blanc, là, il commence à me les hacher menues. Bon ben allez, amène-le ton Grosminet, j’ai très envie de jouer à Titi !

- Nervons dans les progazes, fleurs des édulcinées…

C’est quoi, ça ?

- Monsieur Mickey, c’est du Jabberwocky, le Chat du Cheshire se manifeste !
- Fanez dans les hangroves, justement garlandées…
- Monsieur Mickey, c’est formidable, il se manifeste, je ne l’avais pas vu aussi en forme depuis l’avant-dernier non anniversaire de Tweedledee et Tweedledum !
- Bivrez, flussez, glaisez, dans les ernestes branches…

Oh purée… Ce sera un exploit si je ne choppe pas la migraine. Même Minnie, dans ses moments de rare lucidité, n’est pas aussi prise de chou ! C’est une sorte de poésie, si j’ai bien compris… Il veut des jolis mots ? Ok, pas de problème, je suis américain, j’ai un smartphone, je vais lui chercher des citations sur le web et on aura la paix. Ah non, ici ça capte pas… Bordel, bordel, bordel !

- Cher ami chat, ah-ha ! Peut-être y a-t-il une solution adaptée à votre problème ?

Et allez, bravo Mickey, ça servait à rien. Si je tenais le scénariste qui me fait dire des trucs aussi débiles…

- Un problème, petite souris ? Miaou, je n’ai pas de problèmes. Il n'y a pas de problèmes ; il n'y a que des solutions. C’est l’esprit qui invente ensuite le problème. Il voit des problèmes partout.

Hmm, c’est du André Gide, ça. Ah mais ouais, tiens, tant qu’à être au Pays des Merveilles, je dois pouvoir être cultivé ?

- Savez-vous, cher ami chat, qu’un proverbe chinois prescrit que sourire trois fois par jour rend tout médicament inutile ?
- J’entends bien, petite souris, le sourire est à la figure ce que l’esprit est à l’intelligence. Un bon brossage de dents est alors le seul remède, et pour moi le dentifrice a l’apparence d’une charmante créature féline.

Bon, ça au moins c’est clair. Une chatte, doit bien y avoir de ça en réserve dans les greniers Disney. Ah oui, tiens, Marie, la fille de Duchesse dans les Aristochats, elle doit avoir grandi depuis le temps. Et puis c’est une parisienne, la prise de chou ça va pas la gêner. Allez, je leur demande de m’expédier ça fissa, et puis on n’en parle plus. Ah mais non, mon smartphone n’a pas de réseau… Non mais c’est le Pays des Merveilles, si ça se trouve je peux ouvrir une faille spatio-temporelle et la faire venir… Allez, je peux bien écrire n’importe quoi : et hop la voilà !

- Bonjour Marie, ah-ha !
- Miaou !
- Miaou ?
- Miaou miaou !
- Miaou !
- Bon ben c’est pas tout ça, hein, mais j’ai promis à Minnie de l’amener au bridge, faut sortir le chien, j’ai un fromage sur le feu, ciao la compagnie, that’s all folks !
- Au revoir Monsieur Mickey, ne soyez pas en retard !
- Oh, le civet javellisé, ça va bien !

Voilà, et ciao le Mickey sympa au passage, non mais sans blague. Attends, l’autre énergumène va bien me sortir une phrase d’on ne sait pas où…

- Il faut donner du temps au temps, petite souris !

Gagné : Cervantès. Allez, fin de cette histoire de fous, direction Mickeyville, je vais prendre le train sur un rail de coke, et autant en emporte le temps !