21 nov. 2012

essais bukowskiens (2)

Avertissement : contenu adulte

je suis sale
mes mains sont couvertes de miel et de chocolat
j’ai des os de poule dans les cheveux et des nouilles autour du cul
mais j’ai encore faim.
et toi tu dors, sybarite pouliche au minou pubescent et aux seins doux comme ce miel qui recouvre mes doigts que je lèche à présent
ce n’est pas juste que tu aies ces seins quand c’est moi qui les adore, j’aimerais les avoir pour moi seul, les avoir à la place de mes pectoraux rachitiques, je passerais mes journées à les couler entre mes doigts, à les caresser avec une plume, peindre dessus des motifs multicolores et les regarder pointer tendrement quand je m’empoigne le sexe
et je ne partage pas, jamais, le premier homme qui approche je le mords, je griffe, je broie du genou ses extrémités les plus chères, j’en fais de la bouillie, une bouillie de merde et de sang mélangés et je suis sale et je suis beau et mes seins sont les plus beaux du monde
et je t’envie
je t’envie j’ai envie de toi
parce que tu es d’une beauté plantureuse
parce que tes fesses ont l’odeur d’un torrent de montagne
et que tu sais de la poésie
tu dis
« parcours le roseau
battements sourds de la sève
quelle pluie de joie »

tu dis
et moi, j’ai la trique
et moi, j’envie ton père, ce gracieux salaud, parce qu’une partie de toi a vécu dans ses couilles quinze ans avant de lécher les miennes
allez, s’il te plait, lève-toi
lève-toi pour me chevaucher, allez
je reste allongé, j’aime quand tu chevauches, jument luxurieuse
s’il te plait, c’est déjà trop fatiguant de parler pour en plus te faire l’amour
fais danser ta lascive croupe, agite ta crinière brune
tu nettoieras les os dans mes cheveux et les nouilles autour du cul.

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