16 avr. 2009

Schtroumpf dormeur

Exercice live (le temps d'une soirée) sur http://www.vosecrits.com/
Contraintes : gaufre - schtroumpf dormeur
(* note: chez Peyo le schtroumpf est paresseux, mais comme ça pas de soucis de droit d'auteur) :o)




Rrrr…
Zzzz…
Rrrr…
Zzzz…

- Yo, Schtroumpf Dormeur !
Rrzz?
- Ça schtroumpfe ?
Rrzz !
- Hey, on se réveille !
Ngrrmph… beuh ?
- Debout, c’est l’heure d’aller schtroumpfer !
Oh putain…
- Allez Schtroumpf Dormeur, le p’tit-schtroumpf est servi ! Regarde, le Schtroumpf Pâtissier m’a apporté des gaufres, elles ont l’air vraiment schtroumpf !
Gnn…
- Bon, c’est pas sérieux dis-donc ! Le Grand Schtroumpf il schtroumpfe que tu schtroumpfes trop, et que si tu continues comme ça tu vas finir complètement schtroumpf, alors debout !
Nga…
- Et que ça schtroumpfe !
D’accord, d’accord, j’arrive.
- Ah, ben tout de même !
Mais qu’est-ce que je fous là… Qu’est-ce qu’il me veut…
- Schtroumpfe-toi, on est en retard !
J’suis où, là ? Qui c’est, çui-là ?
- Bon, tu viens oui ou schtroumpf ?
Arf, comprends rien. Que baragouines-tu, ô vénérable interlocuteur ?
- Tant pis, moi j’y vais. Salut.
Hé, non ! Qu’est-ce qu’il faut que je fasse ? Faut que j’aille où ? C’est qui ce grand Croumf pâtissier endormi ?
- (part en schtroumpflottant)
Ok, ok, je te suis, je te suis. Houlà ho.
- Tiens, te revoilschtroumpf ?
Ouais, ouais, me revalstrouffe, si tu veux, quelque chose comme ça. Holà hou.
- Cool, schtroumpfons.
Non, deux secondes, j’ai pas compris. Et pourquoi t’es torse-nu ? C’est indécent.
- Hé ben, tu m’as l’air tout pâlot. Tu schtroumpfes peut-être quelque chose.
Hein ? Ah oui, tiens, c’est possible, c’est vrai que je me sens un peu flagada. Mais de là à chtroufper quelque chose… attends, j’ai dis quoi là ?
- Oui, je trouve que ton bleu schtroumpfe un peu ciel.
Keuwa ?
- Et cobalt en dessous des yeux.
Ciel, cobalt ? Qu’est-ce que c’est que ces schtroumpferies… une petite minute, je viens de dire schtroumpferies ? Minute-schtroumpfillon, qu’est-ce qu’il me schtroumpfe ? J’suis tout bleu !
- Alors Schtroumpf Dormeur, tu prends racine ?
Schtroumpf Dormeur… mais c’est moi le Schtroumpf Dormeur ! Oh putain, je capte… passage au dialogue : - Hello Schtroumpf !
- Ah, tout de même, j’étais presque inquiet.
- Ce n’est rien, je crois que j’ai trop schtroumpfé. J’ai dû schtroumpfer que j’étais un humain, et le rêve s’est schtroumpfsuivi dans la schtroumpfalité.
- Quand je te disais qu’à force de schtroumpfer, tu finirais complètement schtroumpf…
- Oh, ta schtroumpf. Passe-moi plutôt une gaufre.

8 avr. 2009

Courte lignes (Antonin & Biscotte)

B - Hé Antonin !
A - Quoi, Biscotte ?
B - Tu ne devineras jamais ce qui m’est arrivé. Mais alors, jamais.
A - Sûrement.
B - Je te jure, tu ne vas pas me croire.
A - Je te crois.
B - Ha ! Ha ! Ce que t’es drôle toi alors !
A - Oui.
B - Bon je raconte. Figure-toi que hier au soir Martine me téléphone, complètement affolée, parce que son chat avait disparu. Et bien tu me crois si tu veux, mais le fils Crémieux… tu sais le fils Crémieux ? (un temps) Le fils Crémieux, le voisin d’Isabelle ? (un temps) En face de la pharmacie Mauger ?
A - Oui, oui, le fils Crémieux, je sais.
B - La pharmacie Mauger dont la caissière brune a eu une aventure avec le fils aîné du pâtissier de la rue Saint…
A - Je sais.
B - Oh. (un temps) Et bien figure-toi que le fils Crémieux - qui en pince pour Martine si tu savais ! - et bien figure-toi que le fils Crémieux lui en a acheté un autre !
A - Un autre ?
B - Oui !
A - Un autre quoi ?
B - Mais, un autre chat !
A - Ah !
B - Suis un peu, voyons !
A - Tu es gentille.
B - Non parce que, je ne veux pas dire de mal, mais des fois on dirait vraiment que t’es ailleurs, comme un bananier dans un champ de potirons.
A - Gentille.
B - C’est un angora. Il est trognon, si tu savais, un vrai petit amour ! Et bien Martine tu sais ce qu’elle a fait ? Tu sais pas ce qu’elle a fait ?
A - Non.
B - Et bien elle l’a mis à la porte !
A - Le chat ?
B - Mais non - ce que tu es sot ! - le fils Crémieux bien sûr ! Pas plus tard que ce matin : il se fait beau, bien coiffé, habillé chic, tout impeccable, frappe à la porte, se fait ouvrir, sourit comme un gros niais, bredouille deux trois syllabes, rougit, s’excuse, tend le chat à Martine et s’enfuit en courant. Le pauvre chou !
A - Oui enfin, vois-tu, on n’appelle pas ça se faire mettre à la porte, Biscotte.
B - Mais si, parce qu’en fait il était entré, et Martine tellement qu’elle était rigide ça l’a mis tout mal à l’aise. C’est sa froideur qui l’a mis à la porte.
A - Ah.
B - Eh oui, c’est pourtant pas compliqué.
A - Non, évidemment.
B - Ah là là, des fois Antonin tu m’inquiètes, t’es vraiment comme une pomme de terre sautée dans une rôtisserie.
A - Ouais. Et le chat ?
B - Le chat ? Oh ben j’en sais rien, il faudrait que je téléphone à Martine.
A - Tant mieux, fais donc.
B - Mais je crois avoir entendu la nièce de la poissonnière dire à Monsieur Dumas que vers quatorze heures trente Martine s’était rendue au marché pour acheter du thon. C’était peut-être pour nourrir le chat ?
A - Probablement.
B - Oui parce que je sais de source sûre que Martine n’est pas très thon, donc ce ne pouvait être que pour le chat.
A - C’est certain.
B - Ou alors elle a invité Sylvia à dîner. Parce que Sylvia, elle, elle aime le thon, oh que oui, et c’est de notoriété publique, hein ?
A - Possible.
B - (un temps) Ou alors c’est Mariette ? Je ne sais plus, c’est Mariette ou Sylvia qui adore le thon ?
A - Miaou.
B - Oh, arrête, hein, c’est une question très sérieuse. Imagine qu’on invite Sylvia à dîner et que c’est Mariette qui aime le thon, on aura l’air malin si on ne sait pas ! Qu’est-ce qu’il faut que j’achète, moi ? Et si alors on invite Mariette en supposant que c’est bel et bien elle qui aime le thon mais qu’en fait finalement c’était Sylvia, de quoi j’ai l’air, moi Biscotte ?
A - Invite les deux et on en parle plus. Ou prends du hareng, pour changer.
B - Hé ! Tu sais que c’est une super idée ? Le changement, c’est une bonne chose. C’est ce que je dis toujours a une copine qui s’est faite larguer : va chez le coiffeur.
A - Soit. Et le chat ?
B - Quel chat ?


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Saynète mise en vidéo en mars 2011 avec Défi Ciné pour Kino Session #27
Avec Mathilde Faure & Edouard Pacaud