19 janv. 2012

Preview : conte humoristico-médiéval illustré

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, chers enfants, je vous présente, en exclusivité mondiale, un "teaser" de mon premier bouquin à paraître aux éditions Lulu (ouais, je sais, c'est facile vu que c'est de l'auto-édition, mais bon, ça fait toujours plaisir...)
Il s'agit d'un petit conte rigolo qui date un peu (premier prix étudiants du concours de nouvelles "Osez l'aventure*" de la Société des Auteurs du Poitou-Charentes en 2009) et a été tout fraîchement illustré par l'artiste charentais Jean-François Poussard, dont vous pourrez retrouver des dessins et peintures ici :
- série "Le feu et le raisin"
- série "Images musicales"
- série "Réelisme"
Et en dessous, donc, un extrait du livre !


Jim et Trouffi, cheminant sur la route qui menait au donjon, faisaient la causette pour passer le temps.
« J’ai soif », disait Trouffi.
« J’ai faim », disait encore Trouffi.
« J’ai sommeil », disait toujours Trouffi.
« Si tu ne fermes pas ton immonde clapet dans la seconde, je te ligote les mollets, t’enduis de miel et te balance sur une fourmilière », répondait Jim.
Bien que tout les séparât, une grande amitié liait les deux compagnons.
–    Dis, honnêtement, t’y vas pour la gloire, pour l’or, ou pour la fille ?
–    Aaah, coquin de valet, tu n’y connais rien en chevalerie ! L’honneur seul dicte ma conduite, mais le cœur d’une belle est un objet bien doux, et l’amour, tortueux délice, est toujours prompt à prendre le plus honnête des hommes, lorsque la plus jolie des perles se trouve au fond du filet.
–    Paraît que ses problèmes d’acné sont assez épouvantables. J’ai apporté de la crème, au cas où.
–    Insolent cuistre, butor sans esprit, comment oses-tu injurier ainsi ma future
dulcinée ? Des excuses, ou c’est le bâton !
–    Holà mon bon Monsieur ! Il ne faut point vous fâcher, je ne fais que tripatouiller piteusement mon verbiage, et comme dit si bien l’adage, mieux vaut lécher une botte que se la prendre dans le derrière.
–    Il y a un adage qui dit cela ?
–    J’en sais rien, mais à tout prendre, je jette dessus mon dévolu, et souhaite que votre pied se satisfasse de mon babillage et n’aille pas vouloir s’élancer dans mon sillage.
–    Et ta langue de bois ! Ne crains-je point d’écharde ?
–    Votre pied est mon roi, j’ai peur qu’il me canarde.
–    Me voilà rassuré, j’avais un petit doute. Taïaut piètre valet, poursuivons notre route.
–    J’ai quand même pris de la crème au cas où.
Jim et Trouffi, faisant la causette pour  passer le temps, cheminèrent sur la route qui menait au donjon.

* en plus c'est formidable, sur le site de la SAPC, y avait une photo de ma gueule à l'époque... lol ^^
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